Ferme bio Roland Scharll

, par Ekkehart Schmidt












De plus en plus prisé par les consommateurs, le bio peine à se faire une place dans la production agricole. Actuellement le Luxembourg dénombre 119 exploitants agricoles biologiques qui exercent leurs activités sur une superficie agricole de 4.200 hectares, parmi eux 16 apiculteurs, 16 maraîchers, 11 viticulteurs et 8 fruiticulteurs (chiffres de 2014).

Ces chiffres sont continuellement en hausse - 2009 on ne comptait que 88 exploitants - et témoignent d’une évolution positive qui est à l’œuvre dans le domaine de l’agriculture biologique. Néanmoins, l’offre de produits biologiques luxembourgeois ne sait pas du tout satisfaire la demande élevée du pays et l’agriculture bio ne représente que 3,2% de la surface agricole utile. La plupart des produits vendus au pays sont donc importés.

Il semble que bon nombre d’agriculteurs voient encore mal le bénéfice financier qu’ils pourraient tirer d’une conversion à l’agriculture biologique. Mais il y a quand même une jeune génération qui ose quitter l’agriculture dite "conventionelle", par exemple Roland Scharll à Lellingen. La surface des terres de cette ferme familiale comprend 96 hectares de pâturages et champs sur lesquels sont planté des pommes de terre et des céréales. Le cheptel est composé de 105 vaches, dont 42 sont des

vaches laitières. En 2010 Roland Scharll et sa femme ont commencé la conversion pour produire des produits labellisés BioLABEL.

En février 2015 il demandait la conversion de quatre crédits et une ligne de crédit chez la BCEE dont il avait bésoin depuis 2005 en crédit alternatif, ce qui a été accordé. Il s’agit de :

  • Crédit pour la construction d’une étable, débuté en 2005, montant initial de 426.100 euros sur une durée de 20 ans ;
  • Crédit pour la rénovation de son étable pour la mettre aux normes bio, débuté en 2011, montant initial 51.000 euros sur une durée de 20 ans ;
  • Crédit pour l’installation de panneaux solaires sur l’étable, débuté en 2012 , montant initial 45.300 euros sur une durée de 5 ans ;
  • Crédit pour acheter une installation pour nourrir le bétail, débuté en 2013, montant

    initial de 146.800 euros sur une durée de 22 ans ;

A cela il s’ajoute une Ligne de crédit de 50.000 euros débutée en 2005.

Tout ces crédits ont reçu des meilleures conditions depuis février 2015.

En été 2016 Roland Scharll a obtenu un autre crédit d’investissement de 433.000 euros avec une durée de 15 ans pour l’agrandissement des équipements laitiers - un nouveau robot de traite - et du traitement du lisier afin d’ élargir la capacité de la ferme.

Le ministre de l’agriculture a fait part de la volonté du gouvernement de développer le secteur bio, selon un communiqué de presse de mars 2015. Les producteurs bio

devraient ainsi avoir droit à des primes plus élevées échelonnées de 220 à 800 euros par hectare en fonction du type de culture, contre 150 à 600 euros d’aujourd’hui selon L’essentiel du 11 mars 2015.

Depuis janvier 2016 le lait est récolté vers la laiterie BIOG de Bascharage, un autre projet financé par etika (voir plus d’infos ici).

Contact  : Roland Scharll
3, op Hencksebreck
L-9760 Lellingen
Gsm : 621 265 405
rscharll@yahoo.de

Source des statistiques :Luxemburger Wort du 19 février 2013 et L’essentiel du 11 mars 2015.

Article du 10 mars 2015, dernière actualisation le 18 octobre 2016