Critères de sélection des fonds présentés

, par Jean-Sébastien Zippert

La transparence

Nous avons trouvé de nombreux fonds ayant l’un des mots clés indiqués plus haut dans la base de données mais nous n’en avons finalement retenu que 60. En effet de multiples fonds, bien qu’ayant une dénomination qui pouvait faire penser à une terminologie de type socialement responsable, se sont contentés d’indiquer danss leur prospectus que leur gestion répondait à des critères socialement responsables, sans détailler ni les critères de cette sélection ni les modalités de contrôle de ceux-ci. Nous avons considéré qu’un tel manque de transparence était rédhibitoire pour que ces fonds puissent figurer dans notre guide de placements.

Approche « Best in Class » ou financement d’entreprises à finalité sociale ou environnementale
Nous avons séparé dans ce guide deux types de fonds :

 les fonds de type « Best in Class » sélectionnent des entreprises actives dans tous les secteurs de l’économie (à l’exception de certains domaines spécifiques suivant les critères d’exclusion) qui se démarquent par leur politique sociale et environnementale volontariste dépassant la moyenne de celle des autres entreprises du même secteur sur une zone géographique donnée (p.ex. les constructeurs d’automobiles en Europe) ;

 les fonds qui investissent exclusivement dans un type particulier d’entreprises actives dans le champ du développement durable (p. ex. industrie de construction d’éoliennes, de turbines hydroélectriques, institutions de microfinance, etc…).

Les deux approches sont totalement différentes, et ne doivent pas être hiérarchisées suivant leur plus-value éthique en considérant que seules les entreprises actives spécifiquement dans le champ du développement durable devraient être financées. Ce raisonnement conduirait en effet rapidement à deux écueils :
 d’abord, les entreprises spécifiquement actives dans le champ du développement durable restent quantitativement marginales si on compare leur taille par rapport au reste de l’économie et ne pourraient pas absorber un afflux trop important de capitaux ;
 ensuite, ce serait une immense erreur de laisser les autres secteurs de l’économie aux seules forces autorégulatrices du marché, sans manier le levier de l’ISR pour faire pression sur ces entreprises dans leur politique sociale et environnementale.