Etika info no 21 - version en français

, par Jean-Sébastien Zippert

Editorial

Chères et chers épargnant-e-s solidaires,

Nous sommes heureux de pouvoir avec cet etikainfo vous annoncer encore quelques nouveautés. Ainsi etika et la BCEE ont pu octroyer un crédit à un nouveau grossiste biologique qui vient de commencer son activité commerciale. Son innovation : il offrira un service de traiteur exclusivement biologique aux écoles et aux restaurants d’usine. En outre etika a accordé sur ses fonds propres un crédit de pont à l’Action Solidarité Tiers Monde (ASTM), qui était en attente d’un financement du Ministère des Affaires Etrangères.
En plus, comme d’habitude vous trouverez des articles, qui entrent plus en profondeur sur certains sujets liés à la finance alternative.
Cette année aussi etika et la BCEE seront de nouveaux présents à l’Oekofoire, qui aura lieu du 15 au 17 septembre au Kirchberg à Luxembourg. Cette année nous recevons sur notre stand la société coopérative Co-labor, et nous vous invitons à venir nous rendre visite pour participer à nos diverses animations en utilisant la carte d’invitation jointe au présent numéro.

Et finalement nous avons le plaisir de vous annoncer la sortie prochaine d’un guide de placements éthiques, édité par l’équipe etika et qui servira en aide d’orientation aux investisseurs intéressés à placer leur argent en accord avec leurs idées.

Stefan König

Sommaire
Nouvelle exploitation et traiteur bio au Luxembourg
Un crédit de pont pour soutenir la coopération au développement*
Un guide sur l’investissement socialement responsable prochainement disponible au Luxembourg*
La très bonne santé des écofonds*
Des nouveautés pour la finance sociale à San Sebastian*
Le groupe Vigeo rachète Avanzi SRI Research
Des armes doublement meurtrières
De jolies tirelires indiennes à gagner !

Nouveaux crédits

Nouvelle exploitation et traiteur bio au Luxembourg

Avec un crédit de 40.000 € sur 10 ans etika et la BCEE contribuent au financement d’un nouveau producteur et grossiste biologique au Luxembourg. Le bénéficiaire est la s.a.r.l. Biofriend de Hautbellain dirigée par Vincent Douwes et son épouse.

L’objet de la société est double. D’un côté elle est engagée dans la promotion et la vente en gros de produits issus de l’agriculture biologique (labelisés par Biolabel) et du commerce équitable (labelisés par FairTrade), et de l’autre elle investit une part du bénéfice dans un projet de pâturage de chèvres dans le but d’une revitalisation d’un terrain.

L’originalité de Biofriend consiste dans un projet de traiteur bio. Avec ce mode de distribution Biofriend souhaite occuper une niche sur le marché luxembourgeois. Le grossiste a l’intention de fournir aussi bien les restaurants d’usine et d’entreprise que les cantines d’école ou encore celles des maisons du troisième âge. Comme les traiteurs de produits non biologiques sont biens ancrés dans ces établissements, Biofriend compte accrocher une part du marché en se différenciant sur la qualité.
Biofriend a démarré son activité début septembre 2006. Pour le moment la société propose avant tout des produits qui se conservent facilement en chambre froide, comme du pain, de la viande de volaille ou de boeuf. D’autres produits, comme le lait frais, seront distribués dans une seconde étape.
En plus de son engagement dans la distribution de produits privilégiant une agriculture durable, Biofriend réinvestira une partie du bénéfice dans la revitalisation d’une parcelle de 3 hectares à Rodershausen dans la vallée de l’Our. Ceci a conforté le comité de crédit de etika à donner un avis favorable pour soutenir ce projet.

Une vingtaine de chèvres broutent sur ce terrain. Ce type de pâturage a une longue tradition dans les Ardennes luxembourgeoises, mais a été progressivement abandonné au fil des années. Cela a eu comme conséquence l’avancée inexorable d’une végétation sauvage.

Le Geessenprojet a été créé pour arrêter ce développement anarchique, et revitaliser ces terrains avec l’élevage de chèvres.

L’exploitation se fait aujourd’hui d’une manière extensive, en évitant l’emploi de fertilisants chimiques. Cela permet de protéger la faune et la flore, surtout certaines espèces devenues rares comme les primevères ou les orchidées.

L’élevage de ces chèvres correspond donc à des critères strictement biologiques. La viande de ces animaux sera également commercialisée.
Ce projet de revitalisation de l’espace rural par des troupeaux de chèvres est soutenu par la fondation »Hëllef fir d’Natur“ qui a aussi bénéficié d’un crédit alternatif en 1999 pour la construction d’une cidrerie biologique à Hostitin en République Tchèque.

Illustration : un chevreau qui vient de naître au sein de l’exploitation de Vincent Douwes.

Nouveaux crédits

Un crédit de pont pour la coopération au développement

Etika a accordé sur ses fonds propres un crédit de pont à l’ONG de développement l’Action Solidarité Tiers-Monde (ASTM). Le prêt à court terme (moins de 3 semaines) d’un volume de 150.000 euros est devenu nécessaire pour ne pas perturber le financement des partenaires de l’ASTM dans des projets de développement dans les pays des continents africains, asiatiques, de l’Amérique Latine ou du Proche Orient en attendant le versement des subsides du Ministère des Affaires Etrangères (MAE). Le prêt a été entre temps remboursé suite au virement du MAE.
L’ASTM est une des plus anciennes ONG de développement actives au Luxembourg. Elle a été fondée en 1969 dans le but de lutter pour l’amélioration des conditions de vie des gens les plus démunis dans des pays moins développés. Ce but devrait être atteint par voie d’émancipation politique, économique et sociale des personnes et groupes de personnes touchés.
L’ASTM soutient par exemple un centre agro-pastoral au Togo, dont l’objectif est d’améliorer les conditions de vie des gens par le travail de la terre et la réorganisation du monde rural, tout en respectant les valeurs culturelles de la population locale.
L’association est aussi partenaire du projet Takku Liggééy - littéralement »tirons la ceinture et travaillons »- au Sénégal. Ce projet repose exclusivement sur des femmes qui ont décidé de prendre en main leur propre développement. 71 adhérentes au début en 1991, ce chiffre a été porté à plus de 500 membres aujourd’hui. Entre-temps ces femmes sont presque toutes alphabétisées, elles ont apprit les techniques de culture des champs et de l’élevage du bétail. Les revenus ont augmenté et l’incidence des maladies a diminuée.

Illustration : les actrices du projet Takku Liggééy sont fiers de leur réalisations

Au Burkina Faso l’ASTM soutient un projet de maraîchage écologique. L’objectif de l’association burkinabée est de donner une formation dans le domaine de l’agriculture biologique aux femmes et jeunes villageois. Une culture respectueuse des ressources naturelles donne non seulement des meilleurs fruits qu’une agriculture intensive privilégiant le court terme, mais elle assure également le développement durable en mettant en place par exemple des mesures anti érosion et désertification des sols en évitant l’épuisement de ceux-ci par la rotation des cultures. Ce projet inclut égalament la création de points de vente pour ces produits biologiques ainsi que des travaux de reboisement et de restauration des sols dégradés.
Vu que l’écart entre les plus riches et les plus pauvres s’est agrandit d’une manière significative dans tous les pays depuis plus d’une décennie le soutient aux projets de développement est plus que jamais indispensable aujourd’hui. Il faut songer que, selon certaines estimations du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) entre 2 et 3,5 milliards d’êtres humains vivent avec moins d’un dollar par jour, et que les 3 milliards des plus pauvres dans ce monde ont un revenu total équivalant à celui des 500 personnes les plus riches.

Activités de etika

Sortie prochaine d’un guide de placements éthiques

L’argent n’est pas neutre ! A partir de ce principe etika a décidé à l’instar d’autres organismes à l’étranger de publier un » Guide de Placements Ethiques ». Suivant l’exemple de la Belgique, où le Réseau Financement Alternatif (RFA) a déjà publié un » Guide des Placements Ethiques et Solidaires » ou encore Alternatives Economiques en France avec le guide » Les placements éthiques », etika a entrepris une collecte de données qui permettront d’ici peu de publier le premier guide de placements éthiques au Grand-Duché.
Au cours des dernières mois nous avons contacté toutes les banques et tous les professionnels du secteur financier présents au Luxembourg en leur demandant s’ils distribuaient des produits financiers - majoritairement sous forme de fonds répartis soit en fonds communs de placement (FCP) ou en société d’investissement à capital variable (SICAV) - dont les critères de sélections tiennent en considération également l’éthique sociale et environnementale. Beaucoup d’entres eux nous ont déjà répondu. S’il est vrai que la plupart des fonds de droit luxembourgeois ne sont pas classés sous la rubrique » socialement responsable », il y a néanmoins un bon nombre de produits, qui en vue de leur composition en actions et/ou obligations peuvent être classées comme ayant une plus-value éthique. Même si nous sommes encore à l’étape de collecte et tri d’informations, nous estimons sur la base des données actuellement disponibles, que le nombre de fonds éthiques au Luxembourg pourrait s’élever à bien une soixantaine.
Le but du Guide de Placements Ethiques est de proposer des produits disponibles pour un public luxembourgeois souhaitant d’investir leur argent en accord avec leurs idées.
Ce guide ne prétendra pas à l’exhaustivité de tous les instruments financiers éthiques disponibles au Luxembourg, mais tentera de regrouper et classer le plus grand nombre de fonds possible.
Les critères de sélection sont à la foi des critères positifs ou d’inclusion comme des critères négatifs ou d’exclusion dans les domaines du social, de l’environnement et de la solidarité internationale, pour ne nommer que quelques-uns.
Certains gestionnaires de fonds excluent ainsi des des actions d’entreprises actives dans l’industrie de l’armement ou du nucléaire ou encore celles qui ont une » politique sociale » à l’encontre des principes de base de l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Il en va de même pour les obligations d’Etats autoritaires, peu respectueux des droits de l’être humain. Les critères d’inclusion sont par exemple une politique d’insertion de personnes qui se trouvent dans une situation particulièrement difficile à trouver un emploi, ou encore une politique attentive à l’environnement et aux droits de l’être humain.
Le guide devrait paraître au courant de l’automne.

Actualités de la finance sociale

Des nouveautés pour la finance sociale à San Sebastian

Pour la troisième année consécutive, etika a participé à la rencontre annuelle des banques et organisations actives dans la finance sociale dans le monde organisée par l’association INAISE (InterNAtional Investors in the Social Economy). Plus de 120 personnes issues principalement d’Europe mais aussi du Bangladesh, d’Amérique Latine et du Canada ont échangé sur les différentes expériences de la finance sociale comme outil de développement. Cette conférence s’est tenue sur le site de San-Sébastian au Pays-Basque. Il n’a pas été choisi au hasard car cette région est très riche en coopératives de production à caractère social en Europe. C’est ainsi que nous avons pu visiter les locaux de la Mondragon Corporación Cooperativa. Cette coopérative est le fruit de l’habile vision d’un jeune curé, José María Arizmendiarreta, et de l’effort solidaire de ses salariés-associés, qui ont su transformer un petite atelier consacré, en 1956, à la fabrication de fourneaux et de réchauds au pétrole, en premier groupe industriel basque et septième en Espagne, avec 11.859 millions d’Euros de ventes dans son activité Industrielle et de Distribution et des effectifs qui s’élèvent à 78.455 travailleurs au total, fin 2005.

Des formations professionnelles pour les futurs banquiers sociaux

Parmi les différentes réalisations auxquelles nous avons pu assister, nous avons eu confirmation que la formation dans le domaine de la finance sociale, déjà cité l’année dernière, va se réaliser avec deux cycles. Le premier est une université d’été d’une durée de 10 jours, est destinée à des personnes déjà actives dans le métier bancaire et qui souhaitent ajouter à leurs compétences les outils pour évaluer un projet sur des critères de durabilité sociale et environnementale. La deuxième formation est un mastère d’une durée de 3 ans qui s’adressera à des universitaires qui souhaitent travailler dans ce secteur. Le lieu de la formation sera l’université de Plymouth au Royaume Uni. Les enseignements seront dispensés par des professionnels de la finance sociale et l’accent sera mis sur l’étude de cas pratiques. La première promotion a démarré au mois de septembre.

Innovations pour l’accès au logement : l’exemple de Habitat et Humanisme en France

Cette rencontre a également été l’occasion de discuter sur le caractère innovant de la finance sociale. En effet et contrairement à la finance traditionnelle qui n’a pour objet le pur profit, la finance sociale doit se renouveler constamment comme outil de création de solidarité dans des sociétés de plus en plus en plus morcelée. Outre l’accès à l’emploi, l’accès à un logement décent est devenu un problème crucial pour de nombreux foyers dans les pays dits industrialisés, principalement en raison de la spéculation immobilière importante qui sévit et qui va jusqu’à exclure même des familles où les deux parents travaillent à plein temps. Ceci a toujours été la préoccupation de Bernard Devert, un prêtre à l’origine de la fondation de l’association Habitat et Humanisme. Il a repris le mot d’ordre de l’abbé Pierre pour qui le logement est une fonction de justice et l’a concrétisé en créant cette structure destinée à faire appel à l’épargne sociale. L’objet de cette épargne est de financer la mise à disposition de logements décents pour les proposer à un loyer très modéré à des familles qui accumulent les handicaps : faibles revenus, problèmes de divorce, de drogues, d’alcoolisme et d’autres, qui les rendent inéligibles pour une habitation de type HLM sans un accompagnement sur la durée. Aujourd’hui, Habitat et Humanisme gère plus de 2.000 logements en France dont les deux tiers sont sa propriété, le restant étant une sous-location effectuée auprès de propriétaires privés. Dans ce cas, le différentiel entre le loyer »réel » et le loyer modéré et la garantie de la restitution du logement en bon état est garanti par Habitat et Humanisme. L’expérience de terrain d’Habitat et Humanisme prouve que l’habitat social, est bien plus qu’une affaire d’argent et que l’accompagnement social des familles relogées est primordial pour éviter que celles-ci ne se retrouvent en situation de non-paiement du loyer ou laissent à nouveau leur logement se dégrader. Habitat et Humanisme milite également pour créer des logements intermédiaires en accession avec des financements permettant d’avoir des remboursements équivalents à des loyers faibles. Une solution proposée inciterait les municipalités à capitaliser de la réserve foncière sur des zones actuellement non constructibles. Ensuite, dans le cadre des modifications des futurs plans d’urbanismes, les communes peuvent rendre ces terrains constructibles afin de louer en bail le foncier à des acquéreurs qui ne financeront le terrain que plus tard : une idée qui pourrait être reprise au Luxembourg ou l’accès au logement est également un vrai problème pour une grande partie de la population !

Illustration : Manifestation de mal-logés à Paris : l’accès au logement est devenue une préoccupation majeure en Europe, y compris pour les classes moyennes

Fineurosol : un label européen pour les produits d’épargne solidaire

Les participants du séminaire ont aussi eu l’occasion de travailler sur l’épineuse question de la labellisation des produits d’épargne solidaire. A l’instar du commerce équitable qui a vraiment pu se développer considérablement en Europe avec la mise en place d’un label »Fairtrade » garantissant les mêmes conditions d’origine des produits et du traitement du producteur pour le consommateur, une initiative initiée par le Réseau pour le Financement Alternatif en Belgique et Finansol en France a pour objet de faire reconnaître par un label européen baptisé Fineurosol les principaux produits financiers d’épargne solidaire. Cette initiative est financée par la Commission européenne et est soutenue actuellement par 7 pays (Allemagne, Belgique, Danemark, France, Italie, Espagne, Royaume Uni).

Elle a pour but de crédibiliser le secteur de la finance sociale pour bien différencier les produits de placements pouvant justifier d’une réelle plus-value socio-environnementale des autres qui ne sont que des produits basé sur de la communication.

Comme pour les labels Demeter ou Biolabel dans le domaine de l’agriculture biologique, ce label garantira à l’épargnant que son placement sera utilisé dans des activités économiques qui satisferont à un certain nombre de critères sociaux et environnementaux. L’élaboration de ces critères est actuellement en cours de définition. La principale difficulté de ce travail tient au fait que les produits de finance sociale sont très diversifiés aussi bien par leur forme (comptes d’épargne, fonds communs de placements, part de capital risque, etc...), leur origine (association sans but lucratifs, coopératives financières, banques, etc) et leur réseau de distribution qui est souvent limité à l’échelle nationale. De plus les critères de sélection des projets peuvent varier, et la solidarité entre l’épargnant et le bénéficiaire du crédit peut également être de très forte à nulle. Les critères d’éligibilité pour obtenir le label sont en cours de définition et devraient être fixés pour la fin de cette année.

Etika est en contact avec Fineurosol pour faire évaluer et éventuellement valider le mécanisme du compte Epargne Alternative. Nous vous tiendrons informés des suites de ces discussions.

Notation socio-environnementale des entreprises

Le groupe Vigeo rachète Avanzi SRI Research

L’agence de rating socio-environnementale Vigeo Groupe, dont etika est partie prenante dans le cadre de son engagement dans Forum Ethibel (cf article dans etika info 18, septembre 2005) poursuit son développement en Europe avec le rachat de l’agence italienne Avanzi Research.

Après Paris, Bruxelles et Casablanca, Milan devient la 4ème implantation de Vigeo Group, leader européen de la notation sociale depuis 2005, date de son rapprochement avec l’agence Ethibel. Annoncé le 21 juin, le rapprochement de Vigeo avec Avanzi SRI Research, première agence italienne de notation sociale, confirme la stratégie de développement du groupe Vigeo et sa place de numéro un de l’évaluation extra-financière des entreprises.

Bénéficiant depuis 2005 d’un rôle de leader dans l’analyse extra-financière suite au rachat de l’agence belge Ethibel, le groupe Vigeo, co-dirigé par Nicole Notat et Marc Bontemps, était devenu le numéro un européen de l’évaluation ISR avec 20 à 25 % du marché ISR, Grande Bretagne comprise. Une place qui se confirme avec le rachat de l’agence Avanzi SRI Research, annoncée à l’occasion de la présentation des résultats de Vigeo le 21 juin 2006.

Créé en 2002, Avanzi SRI Research est la première agence d’évaluation sociale des entreprises en Italie et fait partie du réseau international SIRI Group. En devenant Vigeo Italia, elle sera réorganisée en deux divisions, travaillant en synergie avec les deux départements de production de Vigeo Group : le département »Recherche en Investissement Socialement Responsable » et le département »Audits en Responsabilité Sociale ».

Avanzi SRI Research se compose de 8 experts, spécialisés dans les différents domaines de la responsabilité sociale et environnementale. L’activité principale d’Avanzi SRI Research consiste à fournir aux investisseurs socialement responsables de l’information et des ratings sur des entreprises appartenant à un univers de valeurs. En collaboration avec Morningstar, Avanzi SRI Research gère le »SRI Fund Service », une base de données européenne, sur les fonds d’investissements verts, éthiques et responsables. En 2005, Avanzi SRI Research a lancé le premier une série d’indices ISR sur la base d’une sélection de critères socialement responsables.

Une stratégie prudente de croissance externe

Avec ce rachat, Vigeo group s’enrichit de 8 nouvelles recrues, pour atteindre un effectif total de 60 personnes, réparties sur quatre sites : Paris, Bruxelles, Casablanca et Milan. En s’implantant sur le marché italien, l’agence d’évaluation extra-financière élargit ainsi sa couverture du marché, en travaillant sur un plus grand nombre de valeurs et en augmentant sa présence sur le marché ISR. Elle élargira également l’éventail de l’offre sur le marché italien, notamment en matière d’audits en responsabilité sociale et de benchmarking.

L’investissement socialement responsable en Allemagne

Ecofonds en très bonne santé

La production d’énergie électrique renouvelable en Allemagne est une activité économique rentable et fortement créatrice d’emplois.

Selon un sondage de la publication Internet allemande » ecoreporter.de » du mois d’août dernier, les fonds d’investissement écologiques jouissent d’une popularité sans précédent en Allemagne. L’investissement total dans ce type de fonds a augmenté de 50 % au premier semestre 2006 pour atteindre le chiffre de plus de 12 milliards d’euros. C’était avant tout les fonds investissant dans des actions d’entreprises actives dans le secteur des énergies renouvelables qui ont attiré l’intérêt des investisseurs.
Il en va de même pour les actions solaires cotées à la bourse de Francfort. Leur volatilité - c’est-à-dire le fait que leur cours en bourse puisse connaître d’importantes fluctuations - est comparable à celle des autres actions cotées en bourse.
Deux facteurs principaux rendent l’investissement dans ces actions intéressant d’un point de vue non uniquement écologique, mais aussi économique.

Le poids de la loi pour influencer un secteur

En premier lieu il y a la loi sur les énergies renouvelables, la Erneuerbare-Energien-Gesetz (EEG) qui détermine un prix fixe pour le kilowatt auquel les distributeurs d’énergie sont obligés par la loi allemande d’acheter ce type d’énergie. Ce principe est également appliqué par CEGEDEL pour les producteurs d’énergies renouvelables au Luxembourg . Le prix ne souffre donc pas du risque d’une baisse soudaine. La seule imprévisibilité est naturellement la quantité d’électricité produite et vendue qui peut varier en fonction des conditions météorologiques, entre autres. Dans les années où il y a moins d’électricité produite l’incidence des coûts fixes sur l’unité produite, c’est-à-dire le kilowatt, est évidemment plus élevée. Comme le kilowatt est ensuite acheté à un prix fixe la marge de profit se trouve évidemment diminuée. Mais comme ces variations sont assez limitées un investissement dans le solaire a peu de risque à ne pas être profitable au moyen et long terme. En effet cette loi a permis et permet encore aux entreprises actives dans les énergies renouvelables de faire des investissements sur le long terme car elle leur garantit une rémunération fixe, et par là même une sécurité financière. C’est vrai pour le secteur des énergies renouvelables, en particulier pour l’énergie solaire qui demande une technologie de pointe et donc des investissements conséquents. D’ici huit à dix ans ces entreprises ne seront plus dépendantes de cette loi pour être rentable. Cette réglementation a permis à cette branche de l’industrie allemande de prendre de l’avance durable sur un secteur qui sera bientôt stratégique en Europe.

La fin des énergies fossiles et le refus du nucléaire

Le deuxième facteur qui rend intéressant ce type d’investissement et d’une double nature. D’un côté l’Allemagne a décidé de sortir du nucléaire et de l’autre il y a une hausse du prix du pétrole.
Même si actuellement certains politiciens du parti chrétien-démocrate (CDU) ont remis en question la date de sortie du nucléaire et veulent la repousser en arrière, la fin du nucléaire fait généralement consensus en Allemagne. C’est-à-dire que dans les trois décennies qui viennent, la production d’énergie électrique par des centrales nucléaires allemandes sera progressivement arrêtée. Actuellement l’Allemagne produit presque un tiers de son besoin en électricité avec le nucléaire. La production de cette quantité doit être substituée par d’autres sources, entre autres des énergies renouvelables, dont le solaire. On peut donc raisonnablement s’attendre à une augmentation des implantations d’entreprises actives dans le secteur. Vu que l’augmentation de la demande de panneaux solaires entraînera une plus large production le coût d’unité produite baissera au moyen terme. Cela amènera à une baisse du prix d’achat des panneaux solaires et donc à une marge de profit plus large pour le producteur d’énergie solaire avec comme conséquence des augmentations ultérieures de leurs cours en bourse.
L’envolée actuelle du prix du pétrole a fait fortement augmenter le coût d’achat de la matière première pour les centrales thermiques. Le prix élevé est en grand parti déterminé par la situation internationale, entre autre par les tensions avec l’Iran à cause de son programme nucléaire, et par la pure et simple spéculation.

Illustration : La production d’énergie électrique par le soleil et le vent devient économiquement très rentable en Allemagne.

On peut s’attendre à des légères baisses du prix du pétrole au court et moyen terme. Mais il ne faut pas oublier qu’il reste une source fossile et donc épuisable. En d’autres termes : avec chaque tonne de pétrole consommée il y a une tonne de moins. C’est-à-dire l’offre globale se rétracte pendant qu’au même temps la demande augmente. Cela amènera inévitablement à des futures augmentations du prix beaucoup plus importantes que celles que l’on a vues jusqu’à présent. Il faut cependant considérer que, à cause de la nature de la demande et de l’offre ces augmentations seront plus que linéaires. On ne peut donc pas exclure, que dans 10 ou 20 ans le prix du baril pourrait se situer à quelques centaines de dollars.

Pour cette raison l’écart entre les coûts de production d’énergie par des ressources renouvelables et ceux des ressources fosilles deviendra de moins en moins important. On peut même s’attendre raisonnablement à ce que dans une ou deux décennies la production d’énergie électrique par des ressources renouvelables deviendra effectivement moins coûteuse comparées à celle issue de ressources fossiles. Cela arrivera lorsque l’énergie alternative sera produite à très grande échelle.

Un bassin de création d’emploi très prometteur

Enfin et alors que le nombre des licenciements fait partie de la lecture quotidienne des journaux, le secteur de l’énergie solaire est créateur d’emplois. Carsten Körnig, porte-parole de la Bundesverband Solarwirtschaft, indique dans un communiqué que l’industrie solaire allemande prévoit de créer près de 5.000 nouveaux emplois, portant le nombre de salariés actifs dans le secteur à 50.000 soit 10.000 salariés de plus que l’année précédente. L’organisation prévoit par ailleurs une augmentation du chiffre d’affaire de 10% pour atteindre quatre milliards d’euros, précisant que la part des exportations représente actuellement 30% du chiffre d’affaire total.

Investir dès maintenant dans le solaire est donc un investissement qui apportera ses fruits pas seulement dans le court, mais aussi dans le moyen et long terme.

Réflexion sur le commerce des armes

Des armes doublement meurtrières


Si le commerce des armements est l’un des plus lucratifs qui soit, c’est aussi le plus destructeur pour l’humanité aussi bien par sa finalité que par sa captation des ressources financières au détriment du développement humain.

Le récent conflit au Moyen Orient nous a montré pour l’énième fois l’impact destructif de l’emploi de la force militaire. Selon certaines estimations les raids israéliens détruisant l’infrastructure auraient rejeté le Liban économiquement des décennies en arrière. De cette manière les efforts de développement entrepris par la société libanaise ces dernières années ont été annihilés.

La finance sociale poursuit entre autre l’objectif d’assurer le développement économique et social des plus démunis dans le pays moins développés en soutenant financièrement certains projets faisant preuve d’une plus-value sociale ou environnementale. Le corollaire est de refuser tout investissement dans des projets dommageables à la cohésion sociale et à la durabilité environnementale. C’est pourquoi tous les organismes de la finance sociale ont comme critère d’exclusion le financement de la production, du commerce et de l’achat d’armements.
Cette exclusion semble aller de soi sachant que les armes sont conçues pour tuer ou blesser des humains. Mais indépendamment de leur finalité le commerces des armes a en effet pervers moins connu.

Un commerce très lucratif, plébiscité par les marchés financiers

Depuis le début des années 1990, le poids des investisseurs institutionnels (fonds de pension et fonds mutuels) dans les groupes américains de la défense s’est renforcé. Les pressions exercées par l’alliance entre le complexe militaro-industriel et la finance ont été un des élément d’augmentation des budgets militaires des Etats-unis à partir de 1999, et biens sur après 2000 (récession des marchés de la nouvelle économie, attentats du 11 septembre). Les actionnaires s’en sont réjouis car les valeurs boursières des groupes américains de l’armement ont à la fois grimpé très vite et ces entreprises en de plus distribué de confortables dividendes. Ces groupes américains se sont étendus en rachetant les les industries d’armements européennes (sauf en France).

Illustration : Les indices boursiers des principales industries d’armement comparés à ceux des autres secteurs (source : Atlas 2006 du Monde diplomatique)

Le commerce d’armes asphyxie le développement

Le concept de développement connaît plusieurs définitions. L’une, et la plus couramment employé, est celle du développement économique, mesuré par le Produit Intérieur brut (PIB) , c’est-à-dire la somme de la valeur de tous les biens produits et services fournis en un an dans un pays déterminé. L’autre, souvent indûment négligé, est celui du développement humain, comme défini par le Rapport sur le Développement des Nations-Unis. Le développement humain est ainsi mesuré suivant des critères autres qu’économiques. On y prend en considération le taux d’alphabétisation, de scolarisation, de santé, comme la mortalité infantile, de la possibilité ou facilité d’accès aux soins médicaux, de l’accès à l’eau potable propre, du degré de participation aux décisions communes, c’est-à-dire du degré de démocratisation.
Le commerce des armes a toujours un effet négatif sur le développement, même si ces armes ne sont pas employées par la suite.
Il y a d’abord une mauvaise allocation de ressources. Les armes ne sont ni des biens de consommation, car un bien de consommation satisfait toujours un besoin immédiat, ni un bien d’investissement au sens classique, car un bien d’investissement produit au moyen et long terme un retour en termes de profit, qui dans leur totalité doivent au moins couvrir le coût d’achat du bien pour que l’investisseur n’encourt pas de pertes.
Un crédit qui finance un bien d’investissement classique peut ainsi au fil des années être remboursé grâce à ces recettes. Ce n’est pas le cas pour les armes. Le crédit conventionnel par lequel est financé le commerce d’armement augmente inévitablement la dette du débiteur. Si le débiteur est un pays en voie de développement les effets de cet endettement seront néfastes.
A ce point l’on peut distinguer deux problèmes. L’un est celui du coût-opportunité, c’est-à-dire, un euro employé dans l’importation d’armes ne peut pas être dépensé ailleurs. Plus est bas le revenu moyen dans un pays déterminé plus sera important l’effet du phénomène. En 1998, l’Inde a dépensé 702 millions de dollars pour l’importation d’armement, qui a été une année à faible importation d’armes. Dans la même année les dépenses pour la santé ont été de 381 millions, pour l’éducation de 1.242 millions et pour l’infrastructure rurale 2.189 millions de dollars. Une réorientation des dépenses vers moins d’importations d’armement et plus d’investissement dans la santé pourrait réduire la mortalité infantile, qui est très élevée en Inde, comme dans beaucoup de pays en voie de développement.

Encadré

Selon certaines estimations les dépenses militaires dans le monde s’élèveraient à presque mille milliards d’euros en 2005. Cela correspond à 43 fois le produit intérieur brut (PIB) du Luxembourg. Les Etats-Unis à eux seuls en dépensent déjà la moitié. L’aide publique au développement s’élève globalement à un vingtième des dépenses militaires.

Illustration : L’investissement dans l’achat d’armes et l’aide publique au développement (source : Atlas 2006 du Monde diplomatique)

Il y a d’ailleurs le cas où les pays développés subventionnent ces exportations pour soutenir l’un ou l’autre côté dans un conflit. A eux seuls les Etats-Unis payeraient plus de 3 milliards de dollars par an en subsides aux exportations d’armement. Globalement ces aides sont estimées à environs 10 milliards de dollars par an. Cela correspond approximativement à un cinquième de l’aide au développement. Un pays comme le Kenya, par exemple, arrive à un PIB d’à peine 16 milliards de dollars, ou encore le Burkina Faso qui arrive à de 5,4 milliards.
Pour pouvoir faire face aux paiements pour l’importation des armes les pays en voie de développement doivent exporter de la matière première ou de biens industriels. Les capacités productives absorbées dans ces tâches ne peuvent être employées dans la production d’autres biens et services. On y produit donc moins de biens de consommation et d’investissements destinés à être utilisé au pays que serait possible si le pays ne devait pas payer pour ce type d’importation. Cela a comme conséquence une offre de produits de consommation inférieure au potentiel, ce qui fait que les prix sont plus élevés. Comme cela vaut aussi pour les biens d’investissement, les entreprises investissent moins du potentiel. Il en résulte une moindre croissance économique avec persistance de la pauvreté et moins d’investissements dans l’infrastructure économique ou sociale.
Les importations d’armement ont aussi un impact négatif sur l’effet dit multiplicateur. Si le gouvernement décide par exemple de construire une route et paye des salaires totalisant 100.000 euros par mois, l’effet sur le PIB sera supérieur à cette dépense, car les ouvriers dépenseront une partie de leur salaires nets en déclenchant une croissance ultérieure, et ainsi de suite. Les importations amoindrissent par définition cet effet multiplicateur. L’impact des importations d’armes sur la croissance est donc négatif. Financer ce type de transaction est donc en contradiction avec la nécessité et les buts du développement des pays les plus pauvres.
Les entreprises exportatrices d’armements opèrent sur un marché qui se caractérise par une forte réglementation et donc dans un régime d’oligopole avec un nombre très restreint de fournisseurs et pays exportateurs. Deux tiers des exportations totales en armements proviennent de 3 pays : Etats-Unis, Grande-Bretagne et la France. En plus les systèmes de défense nécessitent un haut degré de compatibilité. Tout cela fait que la concurrence est extrêmement limitée, avec comme conséquence des prix beaucoup plus élevés par rapport à une situation de concurrence parfaite.
Pour éradiquer la pauvreté dans les pays en voie de développement il est indispensable d’avoir des taux de croissance soutenus pendant un arc de temps prolongé. Pour atteindre ce but il faut que les gouvernements investissent dans l’infrastructure publique afin de faciliter l’activité économique privée. Vu que les armes représentent une partie importante des importations pour beaucoup de pays en voie de développement cela pose un sérieux problème. Pour la Sierra Leone, par exemple, les armes représentent à peu près 5 % des importations totales. Pour l’Ouganda ce chiffre se situe au 4 %, pour Chili au 1,5 % et pour l’Inde à 2 %. Si l’on substituait ces importations avec des biens civils d’investissement, cela ajouterait à la capacité productive du pays en question. Une plus grande capacité productive conduirait à plus de croissance au court, moyen et long terme avec des effets positifs sur le revenu moyen, et donc sur la santé et le niveau d’éducation, qui à leur tour auront un effet positif sur la croissance au long terme.
L’achat d’armement par des pays du Tiers Monde se fait dans la plupart des cas avec un préfinancement de la part d’une banque, généralement une banque étrangère, car le paiement du débiteur est souvent garanti par le gouvernement du pays exportateur. Cette circonstance fait augmenter la dette externe et entraîne comme autre conséquence une dévaluation de la monnaie nationale.
La dévaluation a pour effet que les recettes des exportations baisseront globalement, c’est-à-dire que l’économie nationale doit produire de plus en plus pour l’exportation. De cette manière il y a moins de biens de consommation et d’investissement produits pour l’économie du pays avec des conséquences négatives sur la croissance interne.
Pour pouvoir repayer les dettes externes, le gouvernement est forcé soit d’emprunter de l’argent, ce qui n’améliore pas la situation globale de la dette, soit d’augmenter les impôts. L’augmentation des impôts laissera moins d’argent dans les poches des consommateurs et des investisseurs. Cela a évidemment un effet négatif sur la croissance économique.
La croissance économique est une des préconditions pour pouvoir assurer des soins médicaux de haute qualité à toute la population dans les pays en voie de développement un jour. Les importations d’armements entravent en partie d’arriver à ce but.

Nous remercions le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) et le Monde diplomatique pour nous avoir autorisés à reproduire leurs données.

Un cadeau de parrainage à la fois beau, utile et agréable


Le sondage auquel vous aviez participé l’été dernier (cf les résultats dans etika info no 18 - septembre 2005) avait clairement montré que vous, les épargnants du compte Epargne Alternative, étiez de loin nos meilleurs promoteurs (juste derrière la lecture d’articles dans la presse) pour convaincre de nouveaux épargnants de placer leur épargne de manière durable et solidaire. Afin de vous encourager à faire connaître le compte Epargne Alternative autour de vous, nous avons pensé à vous récompenser - vous et la personne que vous convaincrez de nous rejoindre - en vous offrant à tous deux un cadeau représentatif des valeurs que nous promouvons.

Nous avons pensé, en prenant conseil chez nos amis des Drëtt Welt Buttek à vous offrir une tirelire originale sous la forme d’un petit éléphant en cuir pour recueillir votre épargne.
Ces tirelires de différentes couleurs ne sont pas seulement un joli objet de décoration, mais également une contribution au développement et une source de revenu pour les plus démunis en Inde.
L’entreprise » Needle Point » qui les fabrique est située à Shantiniketan, petite ville à environ 200 kilomètres de Calcutta. Elle applique des standards sociaux très élevés dans un pays connu pour ses énormes disparités de revenu avec un taux de pauvreté très important. Dans un secteur où le travail des enfant est souvent la règle, Needle Point n’embauche que de travailleuses et travailleurs ayant atteint la majorité.
Ses quelques 200 employé-e-s peuvent profiter aussi de prestations sociales significatives. Ils reçoivent des primes de production ainsi que des primes pour les festivités. L’employeur leur octroie aussi crédits et/ou subventions pour traitements médicaux ou pour la construction de maisons particulières des travailleuses et travailleurs. L’entreprise est en train de conclure actuellement une assurance collective pour ses employé-e-s.
Shantiniketan avait jadis une production d’objet d’art en cuir importante. Mais la chute de la demande pour ces produits a entraîné une baisse des prix. De cette manière beaucoup de ces artisans ont abandonné leur profession. Aussi la qualité des produits en a souffert.
Mais en 2002 Needle Point a décidé de relancer une production de haute qualité. Avec au début une équipe très modeste à leurs débuts, ils ont développé de nouveaux produits et designs. Dans les villages aux alentours ils ont constitué des unités de production, qui ont permis de créer de nombreux nouveaux emplois. Aussi l’emballage et l’envoi sont fait sur les lieux.
Les artisans sont gagnent mieux leur vie et la population rurale des environs profite de cette activité.

Si vous êtes donc un nouvel épargnant ou si vous avez persuadé un nouvel épargnant de nous rejoindre après le 1er septembre, envoyez-nous votre adresse et coordonnées téléphoniques, (resp. accompagnées de celles de la personne que vous avez »parrainée ») avec une photocopie du premier extrait du compte EA qui vient d’être ouvert à : etika - Opération Parrainage, 55, avenue de la Liberté, L-1931 Luxembourg. Vous (resp. votre parrainé-e) recevrez votre éléphant-tirelire par envoi postal dans les meilleurs délais. Votre adresse (resp. celle de votre parainné-e) ne sera utilisée que pour cette action. Après l’envoi du cadeau ces données seront détruites. Cette opération sera valable du 1er septembre au 31 décembre 2006.

Impressum
Den etika-info ass a periodescht Informatiouns- a Motivatiounsblat fir d’Membere vun etika asbl a fir d’Titulaire vun engem alternative Spuerkont.
Editeur : etika asbl, 55, avenue de la Liberté, L-1931 Luxembourg, Tel/Fax : 29 83 53, www.etika.lu, contact@etika.lu
Lay-Out : Cropmark Communication
Redaktioun : Stefan König a Jean-Sébastien Zippert
Drock : rapidpress, Bertrange
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