Ferme bio Nico Wirth

, par Ekkehart Schmidt














Nico Wirth n’est pas seulement professeur dans un lycée à Grevenmacher, il est aussi gestionnaire d’une exploitation agricole biologique à Dippach avec comme activité principale l’élevage de bovins à viande (race limousine). Cette combinaison inhabituelle s’explique avec sa biographie : Etant un fils d’un agriculteur qui avait à l’époque décidé d’étudier l’allemand et la Philosophie à Heidelberg pour devenir enseignant, en 2010 il a décidé de s’occuper de la ferme, ses parents n’étant plus capables de continuer le travail. "C’était une décision difficile", il explique, "mais avec mes frères on était au moins d’accord sur le fait que cela valait la peine d’essayer par respect à l’œuvre de leur vie".

C’était une bonne décision. Aujourd’hui il se rend chaque après-midi de Grevenmacher à Dippach pour s’occuper comme activité secondaire de ses bovins. S’il ne trouve pas le temps, un de ses frères l’aide.

L’exploitation dispose d’une surface de 35 ha sur laquelle sont élevés une soixantaine de bovins ( 22 veaux, 10 génisses 27 vaches et un taureau) sans cornes.

Avec les autres adhérent-e-s de l’ "Interessegemeinschaft Lëtzeburger Biofleesch asbl" (IVLB) dont il est membre, Nico Wirth promeut le mode de l’agriculture biologique et produit des produits de qualité gustative de haut de gamme. La marque "BIOMAUFEL" peut donc être considérée comme synonyme de la viande biologique luxembourgeoise de bovins, porcins, ovins et de volailles.

L’ancien ferme de ses parents (photo en haut) aux bords de la rue principale du village est encore en exploitation, mais la plupart du temps les vaches de Nico Wirth sont élevées dans une nouveau étable un peu éloignée sur la colline voisine.

Pendant la période de végétation, c.à.d. du printemps jusqu’à l’automne, les bovins sont sur les pâturages de l’exploitation. En hiver les animaux vivent dans une étable spacieuse où ils se déplacent librement et peuvent accéder en permanence à leur nourriture. Après la naissance, les veaux têtent leur mère jusqu’à l’âge de dix

mois et peuvent ainsi se développer d’une manière appropriée à leur espèce et au sein du troupeau.

Les bovins appartiennent aux espèces ruminantes : leur nourriture se compose d’herbes pendant la belle période et de foin et/ou de fourrages ensilés pendant l’hiver. Au besoin, des céréales peuvent équilibrer la ration. Ces fourrages sont pratiquement à 100% originaires de l’exploitation en question ou sont achetés auprès d’autres exploitations biologiques.

A long terme la famille va détruire quelques vieux bâtiments et vendre une partie des espaces de l’ancien corps de ferme. Il est donc devenu nécessaire de construire un deuxième bâtiment auprès des nouvelles étables sur la colline pour y stocker des matériaux et du fourrage. Pour ces besoins Nico Wirth a recu en novembre 2016 un crédit d’investissement d’une hauteur de 120 000 euros de la part de etika et Spuerkeess. La durée du crédit est de dix ans. Le nouveau bâtiment a été construit en hiver 2016/17 (photo en bas).

Contact : Nico Wirth, 143, rue des Muguets, L-2167 Luxembourg, Tel. : 621 360 622, nico.wirth@education.lu

Article du 15 novembre 2016, actualisé le 20 février 2020