L’épargne solidaire a bondi de 30% en 2010 en France

, par Ekkehart Schmidt

Les sommes d’argent investies dans l’épargne solidaire, qui permettent d’épauler des petites entreprises de l’insertion ou du commerce équitable, ont atteint 3,15 milliards d’euros l’an dernier en France selon Le Figaro. Un montant qui demeure marginal rapporté au montant global de l’épargne en France.

Voilà des extraits d’un texte paru dans Le Figaro (18 mai 2011) :

"L’épargne solidaire prend du poids. Comme en témoigne le dernier baromètre de l’association Finansol, qui regroupe les principaux financeurs solidaires de l’Hexagone, son encours avoisine les 3,15 milliards d’euros à la fin du mois de décembre 2010, soit une hausse de 31% par rapport à l’année précédente.

« Toutes les familles de produits progressent avec des taux de 15 à 50% », se réjouit Finansol dans un communiqué.

Même si ces bons chiffres doivent beaucoup à l’obligation légale pour les entreprises de présenter des fonds solidaires dans leurs dispositifs d’épargne salariale, lesquels pèsent la moitié de l’encours global. Et ils doivent être en outre comparés au montant total épargné par les Français chaque année, qui s’établit autour de 250 milliards d’euros.

Journaliste spécialiste de la question, et auteur de « L’épargne solidaire pour les nuls » (disponible depuis le 12 mai aux éditions First), Eric Larpin estime que cette législation a quasiment permis de doubler le nombre des épargnants, qui a passé la barre des 700.000 personnes. Au final, ces fonds viennent épauler des projets de proximité de PME ou de coopératives dans les secteurs « du recyclage, de la récupération, du commerce équitable, de l’agriculture bio ou encore du covoiturage », égrène le journaliste.

Autant de domaines pour lesquels il est difficile de décrocher des fonds. « Les entreprises rencontrées pour mon ouvrage racontent toujours la même histoire : leur dossier était mis de côté par le banquier, qui les jugeait trop risqué, en l’absence du business plan ou d’étude de marché jugés adéquat », précise Éric Larpin. Ce qui explique pourquoi les banques soient encore réticentes à proposer ces produits d’épargne."