Conférence de Arnaud Zacharie, proposée par ATTAC Luxembourg, en partenariat avec etika et les Amis du Monde Diplomatique Luxembourg
Jeudi 15 mars à 19 heures au Centre culturel de Bonnevoie, 9 rue des Ardennes (plan)
La crise financière bouscule le monde de façon stupéfiante depuis 2008 et tant les décideurs politiques que les experts économistes de la pensée dominante ne s’y étaient pas préparés. Le résultat : cette crise se transforme en récession économique et en crise sociale. Le sauvetage des banques, sans contrepartie, et le coût fiscal de l’opération a généré une crise de la dette publique des Etats. Avec le risque d’une nouvelle crise bancaire alors qu’on a déjà utilisé les munitions budgétaires disponibles.
Le ver de la spéculation financière était dans le fruit. Avec des cyniques qui se sont fait des fortunes en marge de l’économie réelle. C’est le système qui a libéré les forces du marché, qui leur a permis de développer des innovations financières dans une opacité de plus en plus totale avec ces produits de gré à gré, avec ces tritisations, avec cette finance haute fréquence …. En outre, les marchés financiers sont globalisés tandis que la régulation se fait essentiellement au niveau des Etats. Les politiques ne peuvent plus que jouer aux pompiers. Mais il faut suffisamment d’eau, tout d’abord, ce qui n’est pas le cas. Et il faut un système judiciaire susceptible de mettre les pyromanes hors d’état de nuire.
Nous ne sortirons pas de la crise sans architectes. Une austérité généralisée ne sera pas la solution. Il nous faut un projet, une construction plus harmonieuse de l’Union européenne…Il faut relever de sérieux défis : financiers, mais aussi sociaux, environnementaux. Une transition socio-écologique s’impose en « investissant » le défi de la justice climatique et en renforçant l’aide au développement.
Arnaud Zacharie, ex porte-parole d’Attac – Belgique, est secrétaire général du Centre national de coopération au développement (Belgique). Professeur suppléant à l’Université libre de Bruxelles où il enseigne les enjeux de la globalisation dans les pays en développement. Il anime aussi la campagne 11.11.11, qui prône des mécanismes novateurs pour financer l’adaptation aux changements climatiques dans les pays les plus pauvres du monde.