„Mobilising Social Finance globally – Learning from each other“

, von Ekkehart Schmidt

Das globale Netzwerk INAISE setzt sich für einen verantwortlichen Umgang mit Krediten ein und unterstützt weltweit eine Vielfalt von sozial und ökologisch orientierten Finanzinstitutionen ein. Vom 7. – 9. Mai 2014 findet in Bochum die INAISE-Mitgliederversammlung und anschliessend die Jahreskonferenz statt.

Es wird vielfach bedauert, dass die Wirtschafts- und Finanzfragen von einer Handvoll der reichsten Länder, jedoch nicht weltweit diskutiert werden. Auch bei der Suche nach Lösungen für ökologische Fragen, den Rückgang der Agrarflächen oder die Klimaerwärmung wirkt die Weltgemeinschaft gelähmt. Gerade die Vorreiter der neoliberalen Globalisierung wie IWF, Weltbank, G20, OECD oder WTO haben keine Rezepte gegen die Krisen, für die sie mitverantwortlich sind. Mehr noch: diese Institutionen wirken unbeweglich, fast schon gefangen in ihren Dogmen. Da ist schon allein die Tatsache positiv, dass sich auf kontinentaler Ebene und auch weltweit Netzwerke von Institutionen der Sozialfinanz gebildet haben, die im Kleinen Lösungen erarbeiten und erproben. Bei einer Konferenz im Mai in Bochum kommen gut 50 dieser Akteure zusammen.

Während es auf kontinentaler Ebene einige solcher Netzwerke gibt, so in Afrika das African Microfinance Network (AFMIN) oder das Microfinance African Institutions Network (MAIN), gibt es weltweit nur zwei Netzwerke von Banken und anderen Institutionen der Sozialfinanz: Während sich die 2010 gegründete Global Alliance of Banking on Values (GABV) insbesondere ethische Banken der westlichen Welt verbindet, konzentriert sich die 1989 gegründete International Association of Investors in the Social Economy (INAISE) auf die globale Vernetzung unter Einschluss kleinerer Institutionen.
So haben sich bei INAISE neben den weltweit größten Banken der Sozialfinanz, die auch in der GABV organisiert sind, wie der GLS Bank oder Triodos, auch kleinere europäische Institutionen wie etika, SIDI oder La Nef und Dutzende Mikrofinanz- und andere sozial und ökologisch orientierte Finanzinstitutionen aus den Ländern des Südens vernetzt. Während sich die GABV in Zeiten der Finanzkrise und Bankenregulierung auf bankinterne Fragen konzentriert, bemüht sich INAISE eher, regional angepasste Möglichkeiten der Sozialfinanz zu entwickeln und über die Unterstützung kooperativer Strukturen und Kreditgeber zur Armutsbekämpfung und Verbesserung der finanziellen Lage insbesondere der Landbevölkerung in Afrika, Asien und Südamerika beizutragen.

INAISE begann erst mit der als Abspaltung empfundenen GABV-Gründung, sich wirklich auf die Rolle eines globalen Netzwerkes zu konzentrieren. Durch INAISE haben im Laufe der letzten 25 Jahre sozial orientierte Investoren von Norwegen bis Südafrika und von Costa Rica bis Japan ihre Kräfte bündeln, Erfahrungen austauschen und die Entwicklung solcher Organisationen und Unternehmen fördern können, die sozial und ökologisch verantwortliche Projekte umsetzen. Erst 2011 begann man aber, sich wirklich global zu engagieren und den bislang europäisch geprägten Vorstand durch Mitglieder aus Lateinamerika, Afrika und Australien zu bereichern. In diesem Jahr fand in Addis Ababa/ Äthiopien erstmals eine Mitgliederversammlung in einem Land des Südens statt, 2013 eine weitere in Oaxaca/ Mexiko (Foto oben). In Oaxaca wurde eine Erklärung verabschiedet, mit der man deutlich Position bezieht (siehe nebenstehenden Text). Zum neuen Verständnis gehört auch, dass man sich deutlich von einer paternalistischen Sicht entfernt und stattdessen das „Voneinander lernen“ in den Vordergrund der Netzwerkarbeit stellt.

Daher besteht die diesjährige Jahreskonferenz, die vom 7. – 9. Mai 2014 bei der GLS Bank in Bochum durchgeführt wird, im Wesentlichen aus „World Cafés“. Unter dem Motto „Mobilising Social Finance globally – Learning from each other“ steht der Erfahrungsaustausch im Vordergrund. Mitveranstalter sind die GLS Bank, OIKOCREDIT International und das Institute for Social Banking. Die Veranstaltung dürfte auch für hiesige NGOs interessant sein, insbesondere solche, die mit Kooperativen arbeiten und sich für die Themen Landwirtschaft, erneuerbare Energien und solidarische Aktivitäten interessieren.

Der etika-Mitarbeiter Ekkehart Schmidt ist Vorstandsmitglied von INAISE und seit März 2014 auch INAISE-Koordinator.

Mehr Infos: www.inaise.org und www.gabv.org
Anmeldung: www.inaise.org, coordination.inaise@gmail.com

Programm (bitte klicken Sie auf das Bild):













DÉCLARATION D’OAXACA

Réunis à Oaxaca, au Mexique lors du Sommet Mondial de la Finance Solidaire « Pour plus de justice économique », les 29 et 30 mai 2013, des dirigeants, des femmes leaders, des gestionnaires et des représentants d’organisations et institutions de la finance sociale, de coopératives et caisses d’épargne et de crédit, de coopératives, de réseaux de finances communautaires, d’ONG de développement, d’investisseurs sociaux, de grandes institutions financières et bancaires, d’autorités et des représentants d’institutions étatiques et des praticiens de la finance sociale et solidaire en provenance d’Amérique Latine, d’Europe, d’Afrique et du monde, proposent cette Déclaration d’Oaxaca : résultat d’une suite de conférences, d’ateliers et de réflexions réalisés durant ces deux jours, expression de la diversité institutionnelle, de l’expérience, des approches et des initiatives.

1. Le monde traverse actuellement des crises simultanées, celles de la finance, de l’alimentation, de l’environnement et de l’énergie, ainsi que de l’épuisement progressif des ressources naturelles. Ces crises sont le résultat d’un modèle de production dominant qui exclut, dans une plus ou moins grande mesure, ceux qui n’ont pas accès à des profonds changements engendrés par la mondialisation économique : les populations indigènes, les Afro-descendants, les femmes, les jeunes et les pauvres. Cette exclusion affectera le sort des générations futures au sein de ces groupes socio-économiques.

2. Le modèle dominant a un coût élevé : la dégradation des écosystèmes provoquant des risques sanitaires en particulier pour ceux exclus du modèle, l’augmentation des prix des denrées alimentaires sans avantage correspondant pour les communautés rurales, les dommages pour les économies traditionnelles des communautés rurales et paysannes qui opèrent en dehors l’économie moderne.

3. L’inclusion doit être considérée comme condition sine qua non du progrès et de la démocratie.

Ainsi, nous proposons ce qui suit :
4. Nous devons poursuivre une stratégie de solidarité politique pour générer des politiques publiques exhaustives et durables. Ces politiques doivent se focaliser sur le renforcement des communautés rurales et paysannes grâce à un système financier solidaire dont la raison d’être est le renforcement des liens sociaux, du tissu social, et ainsi servir les besoins réels des individus, des familles et de la société au sens large.

5. Nous devons mieux comprendre les besoins des populations pauvres. Nous encourageons les personnes influentes au sein de l’économie et de la finance sociale et solidaire à travailler aux côtés des décideurs politiques d’Etat afin de promouvoir activement l’identité et les besoins des groupes défavorisés et de susciter une action politique transformatrice. Bien que la coopération avec l’Etat est reconnue comme essentielle à tout changement, ces relations doivent demeurer fidèles à leur objectif fondamental - l’amélioration de la qualité de vie des personnes défavorisées - tout en rejetant toute influence corruptive ou tactique égoïste.

6. Nous devons accélérer la livraison de l’amélioration de la sécurité alimentaire et des politiques agricoles d’inclusion, la réorientation des subventions pour réduire les inégalités et apporter des solutions aux défaillances du marché. Nous recommandons un calendrier d’action, avec la participation de toutes les parties prenante, en particulier les travailleurs agricoles et les producteurs. De cette manière, la coopération et la solidarité peuvent être renforcées à partir de la base, l’organisation locale.

7. Nous avons besoin d’approfondir les cadres réglementaires existants des Etats afin de permettre à ceux qui ne sont pas bénéficiaires du modèle dominant d’accéder au système financier. Nous devons contrer les limites des « Accords de Bâle » en réorientant la régulation sur la base de la demande et non de l’offre, avec une approche intégrée et unifiée, globale et solidaire, qui renforce les structures économiques existantes et en fournit de nouvelles opportunités financières pour les producteurs et les femmes des zones rurales et urbaines.

8. Les institutions de crédit et les institutions financières devraient être évaluées non seulement sur leurs performances financières, mais aussi sur leur manière de contribuer au développement social. Elles doivent œuvrer pour l’émergence d’un système financier à visage humain, qui fonctionne sur la base de la pluralité, de l’éthique, de la transparence et de l’investissement technologique.

9. Le besoin essentiel d’une réforme bancaire et d’un nouvel ordre bancaire doit être exposé et promu. Cette réforme dépend d’une amélioration du soutien au développement et à la prolifération des pratiques financières sociales et socialement inclusives dans nos pays.
Oaxaca, le 30 mai 2013