Une nouvelle centrale hydroélectrique a été mise en production en mai 2006 au moulin de Bigonville (photos) qui fonctionne avec deux turbines produisant 55 kilowatt-heures avec un débit normal. Cela suffit pour fournir de l’électricité à bien une centaine de foyers. L’électricité produite est alimentée dans le réseau Cegedel à un prix garanti. Cette Centrale Hydro Electric (C.H.E.M.B sàrl) a obtenu en 2006 le Prix nova naturstroum.
Pour permettre cet investissement, etika et la Spuerkess ont accordé un crédit alternatif de 146.800 euros sur une durée de 15 ans. Le bénéficiaire est une société anonyme regroupant 3 particuliers qui ont décidé de se lancer dans cette exploitation. C’est le sixième moulin à eau que etika soutient au Luxembourg .
Le Luxembourg est en avance sur ses voisins en ce qui concerne la production d’électricité par des centrales hydroélectriques. Plus d’un quart en est
produit de cette manière (44 % de la production d’énergie renouvelables), pendant que les autres énergies renouvelables ne représentent que 17,5 %. L’Allemagne par contre ne produit qu’à peine 4 % de son besoin en énergie électrique par des centrales hydroélectriques. Aussi les autres énergies renouvelables ne représentent que 4,1 %, le nucléaire un tiers et les sources fossiles presque deux tiers.
Mais : En ce qui concerne la consommation d’énergie au Luxembourg, la part du renouvelable n’atteint que 3 % (chiffres de 2006). Le Luxembourg reste dépendant de
l’importation d’énergie. Sachant, que les solutions alternatives à la production d’énergie ne peuvent répondre, tout au plus, qu’à hauteur de 8 % aux besoins de la consommation du Grand-Duché, l’ordre du jour doit être la réduction de la consommation d’énergie.
C’était en 1320 que le moulin banal de Bigonville est mentionné pour la première fois dans le livre foncier des comptes de Luxembourg. Mais l’ont peut supposer qu’il existait déjà auparavant. En 1900 l’installation de mouture est renouvelé, deux nouvelles couples de meules ont été acheté.
Après 1918 un générateur produisant du courant assure le fonctionnement d’une
batteuse. Les dégâts de la seconde guerre mondiale imposent un ultime réaménagement. À partir de 1947, une partie des bâtiments est transformée en hôtel. En 1952 le moulin ferme ses portes définitivement, mais il continue à exister sous forme d’hôtel avec une trentaine de chambres et - depuis environ cinq ans - comme centre d’hébergement de réfugies.
Vers ce temps là, en octobre 2012, Armand Weber, un des partenaires de cette exploitation, a reçu un autre crédit d’investissement pour l’installation de panneaux photovoltaïques couplés à la centrale de microhydroélectricité du moulin. Le crédit s’élève à 67.462,19 euros pour une durée de 5 ans.
Le moulin qui se situe dans la solitude au cours supérieur de la Sûre à mi-chemin entre Bigonville et Boulaide dans la réserve naturelle "Bruch - Pont Misère", était toujours un lieu touristique, visité aussi pour une baignade. On y trouve aussi un étable avec quelques chevaux.
Contacts : Josette Altwies, MOULIN DE BIGONVILLE, L-8814 BIGONVILLE, Tel : 99 30 41 / Armand Weber, 1 chemin rouge, L-4480 Belvaux
Lire une description de l’histoire du moulin en allemand ici.
Article paru le 13 septembre 2006, dernière actualisation le 27 mars 2017