Un soutien à la lutte contre la violence domestique

, par Ekkehart Schmidt

L’association sans but lucratif « Femmes en détresse » a reçu un crédit de Spuerkeess avec bonification de la part d’etika en février 2024. « Femmes en détresse » est une association sans but lucratif luxembourgeoise qui a été fondée en 1979 par un groupe de travail du« Mouvement pour la libération de la femme » luxembourgeois. La mission était à l’origine de donner un refuge aux femmes victimes de violences domestiques.

Le premier service offert par l’asbl a été le « Fraenhaus ». L’objectif de cette maison d’accueil, qui existe encore aujourd’hui, est de donner la sécurité à des femmes qui sont victimes de violence conjugale. Le « Fraenhaus » offre à ces femmes et éventuellement à leurs enfants un hébergement dans un cadre sécurisé.

Au fil du temps, l’association s’est développée et ses objectifs se sont multipliés. Il ne s’agissait plus seulement d’héberger ces femmes, victimes de violence domestique, mais aussi de les soutenir psychologiquement, car les conséquences de la violence ne sont pas seulement matérielles.

Suite à la loi de 2003 sur l’éloignement du domicile de l’auteur de violence en cas de violence domestique, l’asbl offre aujourd’hui un service d’assistance spécifique et à l’échelle nationale aux victimes de ce type de violence. A côté de cela, il existe un service de soutien psychologique et de conseil pour les enfants qui peuvent être directement et indirectement exposés à la violence. Le service de l’asbl le plus récent offre un logement encadré pour les jeunes femmes âgées de 18 à 27 ans dans le cadre de « l’Office National de l’Enfance ».

« Femmes en détresse » compte 110 employé.es, dont des travailleur.es sociaux, des éducateurs et éducatrices et des psychologues. L’asbl « Femmes en détresse » est subventionnée par différents ministères car elle est active dans divers domaines, allant de l’accueil des femmes à leur éventuelle réinsertion dans la société par le biais d’une aide à la recherche d’un emploi.

Les femmes qui s’adressent à l’asbl sont de différentes nationalités (luxembourgeoise, portugaise, italienne, syrienne…). Lena Vandivinit, la directrice adjointe de « Femmes en détresse », affirme que c’est un cliché de penser que la violence ne touche que les femmes démunies ou issues des pays pauvres. La violence envers les femmes est un phénomène qui concerne toutes les classes sociales, même si les besoins en matière de soutien diffèrent. Il en ressort que les femmes les plus pauvres sont d’abord aidées pour être hébergées dans les structures gérées par l’association, alors que les femmes les plus aisées demandent surtout un soutien psychologique.

Le montant du prêt accordé par la Spuerkeess sur lequel a été appliquée la bonification d’etika s’élève à 490.000 euros et concerne le « Service Deuxième Phase ». Il s’agit d’un service d’hébergement créé en 2017, dont le but est de mettre à disposition un logement aux femmes qui ne disposent pas de moyens suffisants pour louer un logement sur le marché privé ou qui vivent, souvent avec leurs enfants, dans des logements inadaptés. En effet, il est difficile de trouver un logement approprié au Luxembourg, spécialement pour les femmes célibataires qui se trouvent dans une mauvaise situation financière et élèvent seules leurs enfants.

Le « Service Deuxième Phase » offre un logement temporaire d’une durée de 3 ans, mais compte tenu de la situation du marché immobilier dans le pays, il a été décidé d’augmenter la durée initiale de 3 à 5 ans. En 2022, 18 femmes avec au total 37 enfants à charge ont été accueillies dans le cadre de ce service. Le crédit sert à acheter un logement.

Avec la bonification offerte par etika, les épargnant.es soutiennent un projet crucial qui s’attaque à deux problèmes sociaux majeurs au Luxembourg (la violence contre les femmes et le manque de logements abordables) nécessitant une solution urgente.

Contact  : Femmes en détresse, Lena Vandivinit, 56, rue Glesener, L-1630 Luxembourg, Tél. 40 73 35, organisation@fed.lu, site web