Il y a encore quelques années, les amateurs de mode et de produits naturels avaient beaucoup de difficultés à trouver des vêtements naturels, attrayants et confortables. Les fashion victims ne manquaient pas de se gausser allègrement des écolos « purs et durs » avec leur look caractéristique : sandalettes et robes vintage taillées dans des sacs en jute.
Mais cette image d’Épinal a fait long feu et les amateurs de belles matières et de coupes cintrées trouvent aussi leur bonheur avec des vêtements naturels aussi agréables à voir qu’à porter : « Mes clients restent exigeants sur la qualité bio des vêtements, sachant que l’immense majorité d’entre eux accordent une grande importance à leur apparence et à l’image qu’ils veulent donner d’eux » résume Lucien Reger (photo de titre à gauche), le propriétaire du magasin Naturwelten à Bonnevoie.
En commercialisant des vêtements bios depuis 1985, Lucien Reger est un pionnier en la matière au Luxembourg. Il est par ailleurs aussi un spécialiste dans le domaine biologique non-alimentaire.
En 2015, c’était Karel Lambert (photo de titre à droite) qui desservait le reste du pays avec un bus de vente itinérant. L’enseigne s’est fait connaître en allant avec son autocar bleu, l’Akabobus, à la rencontre de ses clients, dans les communes luxembourgeoises, notamment aux abords d’un autre commerce de produits bio, le supermarché Naturata.
Avec Naturwelten et Akabo, on peut suivre la mode de près et porter des vêtements urbains, modernes et sportifs, sans pour autant remiser au vestiaire ses principes de production et de consommation éthiques. C’est l’approche proposée par Naturwelten et Akabobuttek, deux magasins de vêtements bios, équitables et responsables.
Mais il n’y a pas d’esprit de concurrence entre les deux. Au contraire : s’il poursuit
régulièrement ses tournées, Karel Lambert a entretemps ouvert lui-aussi, à l’été 2016, en partenariat avec Naturwelten, une boutique dans le quartier de la gare à Luxembourg-Ville, afin de proposer une gamme plus élargie et accessible de produits.
On y trouve ainsi des jeans et des pantalons, des T-shirts et des sweat-shirts, des gilets et des blousons de pluie et d’hiver, des chapeaux et des casquettes pour tous les goûts, ainsi que des marques, qui pour la plupart ne sont pas disponibles en vente directe au Grand-Duché.
Tous ces vêtements sont fabriqués à partir de matières premières qui répondent aux normes les plus strictes en vigueur, certifiées notamment par les labels fair trade, Global Organic Textile Standard (GOTS), ou encore cotonea.
Les deux magasins et le bus ont été financés par etika. Pour sa partie du magasin gérée conjointement jusqu’en février 2018, Karel Lambert a obtenu en octobre 2016 un deuxième crédit d’investissement à hauteur de 20 000 euros (durée : 10 ans) pour la rénovation du local.
Après six ans, Karel Lambert a décidé en 2024 de fermer son magasin de mode équitable. C’est la conséquence d’un changement de comportement des clients : "Les clients savent exactement ce qu’ils veulent acheter, dans quelle taille et quelle couleur. Et si cela n’est pas disponible ici, ils commandent en ligne", explique l’homme de 53 ans. A cela s’ajoute une baisse du nombre de clients après la fermeture du restaurant bio "Casa Fabiana" situé en face. Contrairement à Fabiana Bartolozzi, Karel ne prendra pas encore sa retraite. Il se concentrera sur le B2B avec la marque Akabo Fairfashion, c’est-à-dire qu’il fournira surtout d’autres magasins, par exemple des vêtements professionnels.
Contact : AKABOBUTTEK, 8, rue de Bonnevoie, L-1266 Luxembourg, tél. : +352 661 801 259, info@akabo.lu, Homepage
Heures d’ouverture : Lu - Ve 10h00 - 18h30, Sa 10h00 - 18h00
Article du 9 novembre 2016, dernière actualisation le 15 avril 2024
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