L’objet de Défi-job est l’insertion professionnelle et sociale d’ancien(ne)s détenu(e)s, par la création d’emplois tels que jardinage, construction, services de proximité etc... Le but est d’éviter aux individus, sous contrat chez l’a.s.b.l., la récidive. Dans cette optique il est clair que le souci d’un encadrement concentré et individuel prime toutes les autres activités.
Du design vers la liberté
Le travail est un élément clé de la cohésion sociale. Le temps passé en prison doit être aménagé de façon à rendre cette privation de liberté utile. La prise en charge des détenus pendant leur séjour carcéral doit leur permettre d’acquérir des compétences essentielles pour partager les valeurs de la société et pour mieux réussir leur réinsertion sociale. défi-job leur propose donc une gamme d’activités socioprofessionnelles intra et extra-
muros dans un espace de socialisation et de communication.
Le rôle de l’association défi-job est de participer à la réintégration des détenus du Centre Pénitentiaire de Givenich dans la société lors de leur sortie de prison. Le moyen que l’association privilégie actuellement pour remplir ce rôle est d’aider ces détenus et anciens détenus à trouver un travail.
Dans ce cadre, la mission de défi-job est de créer, développer et promouvoir des projets facilitant l’insertion professionnelle et sociale en tenant compte du profil des détenus et des spécificités du marché du travail et en se basant sur le développement de synergies entre les différents acteurs socio-économiques sur le plan local, régional et national.
Ainsi, les objectifs des projets mis en œuvre par l’association sont de :
- Faciliter l’insertion socio-économique des détenus à travers la formation et la mise au travail ;
- Assurer le développement de leurs compétences personnelles et sociales ;
- Contribuer à réduire le risque de récidive grâce à un travail ou une activité socio-professionnelle saine ;
- Contribuer à l’amélioration de l’image des personnes ayant un casier judiciaire « non-vierge ».
Un des projets de défi-job est Jailbird. Il s’agit d’une marque des produits conçus et manufacturés par des détenus, en collaboration avec des artisans, des designers et des ateliers des centres pénitentiaires de Givenich et de Luxembourg.
- Le processus de création des produits Jailbird contribue au développement des compétences socioprofessionnelles des personnes condamnées à des peines de prison/réclusion.
- La conception, manufacture et vente des produits Jailbird peuvent contribuer à la réintégration de personnes sortant de prison.
Fin 2014, les produits Jailbird seront mise en vente online
En mars 2000 l’asbl a obtenu deux crédits de la part de etika et la BCEE :
- une ligne de trésorerie de 49.579 EUR ouverte en mars 2000 pour un an
- une ligne de crédit de 50.000 EUR conventionnée avec le Ministère de la Justice, ouverte en avril 2002 pour trois ans jusqu’en avril 2005, après renouvée chaque an (jusqu’a maintenant, état : octobre 2014).
Le personnel encadrant défi-job peut ainsi produire un travail social de haute qualité, sans devoir trop se soucier de la productivité des détenus et anciens détenus. Par la mise en marche des outils mis à notre disposition et décrits dans ces conventions, nous arrivons à marier de manière parfaite les manques professionnelles et sociales de nos protégés avec les exigences des acteurs du premier marché de travail et celles de notre société.
En moyenne les détenus restent 198 jours dans les centres pénitentiaires de Givenich et du Luxembourg. "Préparer en 6 mois et demi sa sortie de prison constitue une tâche très difficiele pour un condamné" selon le rapport 2018 du ministère de la Justice "Ceci vaut surtout pour les condamnés qui doivent faire face à des problèmes sociaux multiples ou qui souffrent de problèmes psychiques".
Contact : Paula Gomes, Maison 9, L-6666 Givenich, tél. : 74 94 94
Vous trouvez un article sur le projet dans "L’essentiel" ici. Un autre article paru le 18 novembre 2011 dans la woxx se trouve ici (en allemand).
Les quatre photos en haut ont été pris par Hannah Skrinar dans le cadre de notre concours etikamera 2016.
Article du 17 décembre 2003, dernière actualisation le 30 septembre 2019